La Famille du 15.2

A peine descendus de l'avion dans une douce fraîcheur, nous embarquons dans les bus afin d'être accueillis et dirigés vers notre camp de base. Pas de temps à perdre, nous y sommes, nous y voila, nous sommes arrivés au Liban. Nous nous dirigeons vers le sud en traversant les villages clairsemés au rythme saccadé des camions. Très vite nous découvrons une terre magnifique qui s'avère plus belle et plus mystérieuse encore que ce qui nous avait été présenté avant de partir.

Les reliefs s'étendent à perte de vue, émaillés de maisons aux allures de palaces qui tranchent avec la pauvreté d'un pays ayant connu la guerre.

Enfin nous atteignons 2.45, le camp français planté sur les hauteurs du village d'At Tiri. Nous sommes installés dans de confortables baraquements climatisés où chacun prendra un repos bien mérité entre deux patrouilles. Le temps libre, partagé entre un sommeil réparateur et des instants de détente au foyer, permet à tous de rester prêts pour la mission durant laquelle nous alternons périodes de garde et patrouilles dans la région Sud.

Ces dernières revêtent différentes formes, apportant chacune leur lot de surprises. Ainsi, nous avons eu l'occasion de dispenser des cours de français à des classes primaires libanaises, nous renvoyant ainsi à nos années d'écoles parfois lointaines, redécouvrant la capacité de chahut et l'énergie inépuisable de l'enfance. En passant dans les villages, au gré de nos itinéraires, nous rencontrons une population partagée : certains nous toisent d'un air désapprobateur tandis que d'autres nous offrent le café, nous donnant une bonne idée de la complexité de la situation.

Ces passages au contact de la population locale nous permettent de découvrir ce pays fascinant plus en profondeur et apportent un renouveau permanent dans notre mission et, à n'en pas douter, nous ressortirons grandis de cette expérience aussi riche que dépaysante.

LTN GARRIGOU,

COMPAGNIE BEDEZ.